Qu’est ce que l’asthme ?
Difficulté à respirer, des essoufflements, tels sont les signes qui caractérisent la maladie de l’asthme. Touchant les voies respiratoires, l’asthme est une inflammation des bronches. Sa prévalence en France concerne plus de 3 millions de personnes. Si aucun traitement n’existe contre cette affection, son évolution peut toutefois être contrôlée.
Sommaire de l'article
Crise d’asthme
Les allergies, plus précisément les allergènes, sont souvent à l’origine du début de la maladie. On parle alors communément d’asthme allergique. A terme, si l’asthme ne bénéficie pas d’un traitement approprié, il peut évoluer vers une inflammation chronique des bronches, provoquant une insuffisance respiratoire aiguë. Lors d’une crise d’asthme, les bronches se contractent, empêchant ainsi l’air de circuler. Contre une crise d’asthme, les asthmatiques utilisent un broncho-dilatateur, aérosol qui permet de faire passer une bouffée d’air dans les poumons.
Traitement de l’asthme
Une consultation chez le médecin s’impose si vous présentez des difficultés à respirer, une toux persistante ou une sensation de serrement au niveau du thorax. Au travers d’un examen médical, l’exploration fonctionnelle médicale, votre médecin sera en mesure d’établir son diagnostic. La dangerosité de cette maladie est qu’elle peut évoluer vers un asthme chronique, sans que la personne atteinte s’en rend compte. Ainsi, malgré des traitements efficaces, l’asthme peut être mortel.
Peut-on guérir de l’asthme ?
L’asthme ne peut pas être complément guéri. Ses symptômes peuvent toutefois être contrôlés, permettant un asthmatique de vivre avec sa maladie. Certaines précautions sont de mises pour éviter des crises d’asthmes sévères :
- Évitez la cigarette et la fumée secondaire,
- Un environnement sans poussière,
- Utilisez des produits anti-acariens.
Voir aussi notre dossier sur l’asthme professionnel
Mécanismes de l’asthme
Le terme asthme englobe une variété de symptômes résultant d’un dysfonctionnement du tissu bronchique. Ce dysfonctionnement peut être catégorisé en trois composantes principales : l’inflammation des bronches, leur hyperréactivité, et leur remodelage.
La première composante, l’inflammation des bronches, est une réaction de défense déclenchée par diverses cellules immunitaires. Des molécules pro-inflammatoires comme l’interleukine 33 (IL-33) et la lymphopoïétine thymique stromale (TSLP) sont libérées, ce qui entraîne différentes cascades réactionnelles.
Ce mécanisme d’inflammation bronchique se manifeste différemment selon les individus. Dans certains cas, appelés asthmes de type T2, une surproduction de cytokines Th2 (IL-4, IL-5, IL-13) est observée. Dans d’autres cas, désignés comme asthmes non T2, l’inflammation est plutôt liée à d’autres types de cellules immunitaires comme les lymphocytes Th17, les neutrophiles ou les mastocytes.
La deuxième composante, l’hyperréactivité bronchique, se caractérise par une contraction excessive du muscle lisse des bronches en présence d’une substance déclenchante. Ce rétrécissement des voies respiratoires peut mener à des difficultés respiratoires et nécessite souvent une intervention médicale.
La dernière composante, le remodelage bronchique, évoque des changements structurels dans les cellules qui composent les voies aériennes. Ce phénomène peut entraîner un épaississement de la paroi des bronches, complexifiant davantage la gestion de l’asthme.
Facteurs de risque
Comprendre l’asthme nécessite également de se pencher sur divers facteurs de risque qui peuvent contribuer à son apparition et à sa sévérité.
Génétique et susceptibilités
Il existe un fondement génétique à l’asthme, comme en témoignent plusieurs gènes de susceptibilité identifiés dans diverses cohortes de patients. Ces gènes, liés à des molécules comme l’IL-33, peuvent interagir avec des déclencheurs environnementaux pour favoriser le développement de l’asthme.
Ces susceptibilités génétiques renforcent l’importance d’une prise en charge individualisée et soulignent la nécessité d’études génétiques pour une meilleure compréhension de la maladie.
Facteurs personnels et environnementaux
Plusieurs facteurs personnels peuvent augmenter le risque d’asthme. Parmi eux, la prématurité, un faible poids à la naissance, et des antécédents familiaux ou personnels d’atopie (terrain allergique). D’autres facteurs comme les infections respiratoires durant la petite enfance peuvent également jouer un rôle.
L’environnement ne doit pas être négligé. L’exposition à des allergènes intérieurs et extérieurs, le tabagisme, la pollution de l’air, et même des produits d’entretien peuvent tous contribuer au développement de l’asthme.
L’augmentation des cas d’asthme au cours du dernier demi-siècle indique que des facteurs environnementaux jouent un rôle clé dans la maladie, ce qui fait de la prévention un volet important de la gestion de l’asthme.
Stratégies de gestion
Pour mieux gérer l’asthme, une série de mesures peuvent être prises. Celles-ci vont des traitements pharmacologiques, aux ajustements de mode de vie, en passant par la sensibilisation aux déclencheurs.
- Utilisation de médicaments bronchodilatateurs
- Éviter les déclencheurs connus
- Surveillance régulière avec un professionnel de santé
- Plans d’action en cas de crise
L’importance de travailler en étroite collaboration avec un professionnel de santé pour un diagnostic précis et un plan de traitement personnalisé ne saurait être trop soulignée.
Pour finir, l’asthme est une maladie aux facettes multiples qui nécessite une approche globale pour sa gestion. Sa compréhension passe par la connaissance de ses mécanismes internes et des divers facteurs de risque, à la fois personnels et environnementaux.
La bonne nouvelle ? Avec un diagnostic précis et un plan de gestion adapté, il est tout à fait possible de vivre une vie pleine et active malgré l’asthme.